La cartographie des risques
et ses enjeux
pour les acteurs publics
Sur la dernière décennie, des évolutions tant règlementaires qu’organisationnelles sont venues encadrer l’action publique et les risques qui l’entourent : Loi Sapin II relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique (2016), création de l’Agence Française Anticorruption en charge de conseiller et contrôler le secteur public (2016), réforme sur la responsabilité des gestionnaires publics (2023)…
La culture de la maîtrise des risques est ancrée dans les fonctionnements du secteur public, et ce de manière historique : l’action publique est en effet encadrée par des normes et procédures visant à en garantir la légalité. Les décideurs publics se doivent également de prévoir les aléas et d’en limiter les conséquences.
Ces dernières années, la démarche de cartographie des risques est venue renouveler l’approche de la maîtrise des risques, en la rendant plus opérationnelle et concrète : au-delà des procédures et moyens de maîtrise associés qui constituent le socle du contrôle interne, la cartographie des risques a pour point de départ les processus, c’est-à-dire l’ensemble des activités d’une organisation. La démarche mobilise donc tous les métiers et tous les niveaux de l’organisation.
Très concrètement, la cartographie des risques permet, de façon participative et collégiale, d’identifier l’ensemble des risques attachés aux activités d’un organisme. Chaque risque, une fois décrit, fait l’objet d’une cotation : le collectif de travail, constitué des principaux acteurs d’un processus, évaluera la probabilité de survenance des risques sur le processus étudié (faible à forte), sa cause (interne, externe), sa temporalité (court à long terme) et son impact sur l’organisation (acceptable, tolérable, inacceptable).
Ainsi émergeront les axes de travail prioritaires : les risques apparaissant comme les plus critiques feront l’objet de plan de maîtrise, ici aussi, coconstruits avec les équipes partie prenante de processus.
Face à la complexité croissante des activités qui s’exercent dans un cadre réglementaire évolutif et mouvant, aux mouvements de rapprochement et de concertation d’organismes observés sur de nombreux secteurs, aux contraintes budgétaires de plus en plus prégnantes qui imposent plus que jamais de faire des choix, de fixer les priorités et de mobiliser autour d’une feuille de route claire et partagée, la démarche de cartographie des risques constitue un outil puissant pour structurer ou renouveler un projet de maîtrise des risques orienté performance.
Le développement de l’intelligence artificielle et de la data, la hausse des taux d’intérêt, le vieillissement de la population, le développement de la sobriété et de l’économie verte ou encore l’évolution de l’organisation du travail (flex office, semaine en quatre jours, nomadisme…) sont autant d’enjeux majeurs qu’il convient d’adresser.
Tous les acteurs publics sont concernés par ces enjeux : services de l’État, collectivités locales, établissements publics, opérateurs (SEM, SPL, OPH, GIP, …) œuvrant sur le champ du logement social, de l’aménagement, gestionnaires de services publics …
La cartographie des risques offre une approche de projection, permettant ainsi une vision à 360°, partagée par les collectifs de travail et une anticipation à moyen/long terme.
La méthodologie de travail est adaptable à la taille de chaque structure / organisme et les retours d’expérience permettent aujourd’hui des démarches agiles, peu coûteuses en ressources !
Le saviez-vous ?
Sémaphores, aux côtés de ses partenaires Grant Thornton et Fidal, est référencé UGAP pour les prestations de conseil en finances et peut accompagner vos équipes dans cette démarche de Cartographie des risques.
